lundi 5 juillet 2021

Timmins, New Liskeard, Ville-Marie, Coleman, Arrowhead

 Vendredi 2 juillet, nous nous rendons à Timmins où nous avons l’intention de visiter le musée  et ses expositions, dont celle racontant « les histoires de la terre où nous sommes ». Nous sommes particulièrement intéressés par l’histoire du Gold Rush à Porcupine. Malheureusement, encore une fois le musée est fermé. Cependant devant le musée se trouvent les statues des prospecteurs Jack Wilson, Sandy McIntyre et Benny Hollinger, dont les découvertes ont donné le coup d’envoi à la plus importante ruée vers l’or de l’histoire du Canada et par le fait même à la fondation de la ville de Timmins en 1912.  Nous continuons notre route et faisons un arrêt à la halte de Porcupine pour pique-niquer.  Bravo Porcupine pour cet endroit enchanteur. 

Les prospecteurs des mines d'or au Musée de Timmins
 
La halte routière de Porcupine

Samedi matin nous quittons le parc provincial Kettle Lakes et partons pour New Liskeard. Quelle belle petite ville sur le bord du lac Temiscaming où les gens que nous rencontrons le long du Waterfront Boardwalk prennent le temps de s’arrêter pour jaser avec nous et en français en plus. Nous avons bien passé vingt minutes à échanger avec Georges Harvey qui fut professeur de géographie à l’école secondaire française de la ville et qui est originaire de Roberval au Lac St-Jean. École française! Lac St-Jean! Tant de points en commun font de longues conversations.  Sa femme et lui nous suggèrent de nous rendre du côté de Québec à Notre-Dame-du-Lac et à Ville-Marie. Il nous recommande fortement d’aller manger au restaurant La Bannik et de nous arrêter à la chocolaterie de Martine à Ville-Marie.  Pour le restaurant, il faudra revenir car il ouvre ses portes seulement à 16h00 et nous serons déjà loin.  Cependant nous allons faire un tour à la chocolaterie qui se trouve face à la marina. Nous avons maintenant plein de gâteries pour nos soirées au coin du feu.  

Waterfront Boardwalk à New Liskeard


Joli hôtel en face du lac Temiscaming

A la chocolaterie de Martine à Ville-Marie

Nous terminons notre journée au Marsh Bay Campground sur le bord de la rivière Montréal à Coleman. Nous sommes maintenant réconciliés avec les campings privés qui accueillent en majorité des campeurs saisonniers.  Caroline, la propriétaire, nous conduit à notre site avec vue sur la rivière, tandis que Jossy, son mari,  nous invite au BBQ organisé ce soir en signe de bienvenue aux campeurs à l’occasion de la fête du Canada.  Serge hésite à aller au BBQ et je lui dis que c’est des burgers et autres ou du tofu.  Ce fut un argument convaincant.   Au BBQ, il y avait des ailes de poulet, des burgers, des hot dogs, des salades et des desserts, et tout ça gratuitement.  Pour ma part, j’étais bien contente d’avoir congé de cuisine.  Jossy et Caroline viennent nous chercher par groupes restreints pour éviter trop de rapprochement. 

 

BBQ au camping Marsh Bay

A 22h00, tous les campeurs se rendent près de la plage pour voir les feux d’artifice que Jossy a organisés.  Pendant 35 minutes nous assistons à un spectacle pyrotechnique avec effets sonores de toute beauté. Ce fut le camping le moins dispendieux de nos vacances et le plus sympathique. Jossy nous a raconté que la ville de New Liskeard remonte dans le temps à la fin de novembre et se transforme en village de Noël aux allures de la Nouvelle-France avec l’installation de 32 maisonnettes.  Des spectacles et des activités célèbrent les trois cultures autour du lac Temiscaming, anglophone, francophone et autochtone/métis. C’est à 5h00 de route de Whitby, peut-être irons-nous en 2021 si le temps le permet. 

Feux d'artifice au camping

Dimanche, nous reprenons la route 11 direction sud. La fin du voyage approche.  Nous nous arrêtons au parc provincial Arrowhead à Huntsville où nous avions planifié rester deux jours.  Comme on nous annonce de la pluie lundi, j’annule la deuxième journée.  J’avais réservé le site 122 mais ce n’était pas vraiment un bon choix; le site 135 prévu pour lundi est un meilleur choix, il est  près du lac et il n’y a pas de site de camping à l’arrière.  Thierry et son pitou, Hope, viennent passer la journée avec nous.  Ça faisait plusieurs semaines que nous n’avions pas vu fiston et ce fut très agréable de le revoir.  Nous sommes allés marcher sur le sentier le long de la chute Stubbs, puis après un souper délicieux, nous avons pris le thé et les fameux chocolats au coin du feu.  Comme toute chose a une fin, Thierry est reparti vers 20h00, mais je crois qu’il aurait aimé rester plus longtemps car il aime la nature et le camping.   

Une baigneuse aux chutes Stubbs

En compagnie de Thierry et Hope

Dernière promenade sur le bord du lac

C’est ainsi que se terminent nos vacances dans le Nord de l’Ontario, une région que nous avons pris plaisir à découvrir et que nous souhaitons revisiter un jour.

vendredi 2 juillet 2021

Cochrane

 Au royaume des ours polaires

Habitat canadien de l'ours polaire

Comme nous l’avait recommandé notre amie Pauline, ce matin 1er juillet, nous nous rendons à Cochrane pour visiter l’Habitat canadien de l’ours polaire. Nous sommes les premiers visiteurs ce matin et Paul, le gérant, nous accueille chaleureusement.  Il y a trois ours polaires dans l’habitat de Cochrane présentement, Inukshuk, Ganuk et Henry et chacun a son histoire.  C’est au Canada que les ours  blancs sont les plus nombreux car près des deux tiers de leur population mondiale y vivent. Cependant leur avenir est incertain car ils sont au sommet de la chaîne alimentaire marine dans l’Arctique et leur survie dépend de la variation de la banquise qui fond plus tôt en été et gèle plus tard en automne.  Le réchauffement climatique aboutira finalement à une superficie de glace nettement réduite dans le territoire de l’ours blanc.

 Ici dans leur Habitat à Cochrane, ils vivent comme dans un cinq étoiles, étant nourris à volonté de poisson, de viande, de fruits et de légumes, recevant les soins médicaux nécessaires et profitant d’une piscine, d’un lieu réfrigéré et d’un lac à proximité. Ils peuvent donc vivre dix ans de plus que dans la nature sauvage. L’Habitat est un endroit très stimulant pour les ours. Ils peuvent accéder à un environnement naturel évoluant au fil des saisons. Ils peuvent interagir en toute liberté avec leur environnement, y nager, y creuser, y extraire des plantes et y déplacer des objets.

 Inukshuk est né en décembre 2002. Lorsqu’Inukshuk avait environ trois mois, sa mère s’est approchée de trop près du village de Fort Severn en Ontario, et a été abattue. L’ourson a été amené au Zoo de Toronto où il a vécu jusqu’à l’âge d’un an. Le Zoo sauvage de St-Félicien au Québec a accueilli Inukshuk où il y a engendré des jumeaux, Ganuk et Taiga.  En 2009 il a été transféré au Zoo de Toronto où il a engendré d’autres oursons.  Depuis 2012, Inukshuk a passé la plus grande partie de son temps dans l’Habitat de Cochrane, à part quelques séjours à Toronto pour s’accoupler.

 A notre arrivée, Paul nous dit de nous rendre rapidement à la section C car Nicole est en train de nourrir Inukshuk. Quand il veut être nourri, il s’approche de la clôture et sait très bien se faire comprendre. 


L'heure du lunch pour Inukshuk


J'ai fini, je m'en vais!

Henry est né le 9 mai 2013 à Gold Coast en Australie. Les deux parents d’Henry vivaient à Sea World Gold Coast. Sa mère, Liya, est née au Zoo de Leningrad en Russie. Son père, Nelson, était un ourson orphelin qui vivait dans la province de Québec, possiblement né en 2003. Henry est resté avec sa mère jusqu’à ce qu’il ait deux ans, date à laquelle elle a commencé à le repousser, comme ça se passerait à l’état sauvage. Il a été séparé de sa mère en août 2015 et en octobre, il a complété le long voyage depuis l’Australie jusqu’à son nouveau domicile au Canada.

 Nous assistons aux ébats d’Henry dans la piscine et sur les rochers.  Étant le plus jeune, il a beaucoup d’énergie et est très vorace, selon ce que nous a dit Nicole. 


Henry fait trempette

Ganuk est né le 30 novembre 2009 au Zoo sauvage de St-Félicien au Québec. Il a été élevé par sa mère, Aisaqva, avec sa sœur jumelle Taiga. En 2011, Ganuk et sa sœur ont été transférés à l’Aquarium de Québec. Les jumeaux ont été séparés au moment où ils se sépareraient naturellement à l’état sauvage et Ganuk a fait son arrivée à l’Habitat en mai 2012 où se trouve aussi son père Inukshuk.

Nous assistons aussi au repas de Ganuk qui est très gourmand et en redemande encore.

Ganuk a faim

Paul nous a dit qu’il est possible pour les professeurs d’organiser des visites virtuelles en ligne de l’Habitat en français pour leurs élèves avec une employée dont il m’a donné les coordonnées.  Je crois que ça intéresserait beaucoup mes petites-filles. Les enseignantes intéressées peuvent communiquer avec Paul ou avec Amy.

Nous nous installons pour deux jours au parc provincial Kettle Lakes près de Timmins.  L’atmosphère est très animée en cette longue fin de semaine.  On entend les rires des enfants tout heureux d’être en vacances et aussi beaucoup de chiens qui jappent.  Nous avons un site assez privé garni de fougères (site no. 109).  Le signal WIFI est très faible, donc nous attendrons d’être à Timmins pour envoyer le blogue d’aujourd’hui.


mercredi 30 juin 2021

Kapuskasing et Moonbeam

 En quittant le camping Veilleux, nous nous rendons à la distillerie Réhault à Hearst. Il y a une belle auto, un camion mais personne ne répond, seulement le chien de la maison qui nous accueille gentiment. Je me rends à l’arrière de la maison et je vois un jeune homme sortir pour me rejoindre.  C’est Samuel, le fils des propriétaires Mireille et Marcel, qui s’excuse car il était sous la douche. Nous nous rendons avec lui dans le garage juste à côté qui a été converti en distillerie artisanale, où ils fabriquent leur vodka Loon de grande réputation et une grande variété de liqueurs alcoolisées (pomme, poire, cerise, bleuet, canneberge …) Nous avons droit à une dégustation et nous choisissons quelques bouteilles que nous ferons goûter à nos enfants et amis bientôt. Il me donne la recette d’un bon cocktail : 2 oz d’une liqueur au choix, 1 oz de vodka et remplir le verre avec du San Pellegrino.

 Pendant ce temps Whisky, le gentil chien, joue avec son toutou et se laisse photographier. Samuel étudie pour devenir géologue et ses trois sœurs enseignent dans des écoles françaises à Ottawa. 


La dégustation des liqueurs alcoolisées

Whisky nous surveille

L'histoire de chasse de Samuel

Nous continuons notre route vers l’Est en vue de faire d’autres achats. C’est à Kapuskasing que nous nous arrêtons ensuite, à la fromagerie Kapuskoise.  Cette fromagerie c’est le rêve de François Nadeau. L’idée a germé dans sa tête en 2011 lorsqu’il voyageait en Asie.  Comme le fromage y était très rare, il a décidé d’apprendre à fabriquer ce produit pour ne plus jamais en manquer.  Il a entrepris une courte formation à Saint-Hyacinthe au Québec en 2013 et une autre formation de neuf mois en France. A son retour en juin 2014, il a commencé les travaux pour réaliser son projet. Étant une fromagerie artisanale, les produits sont suivis minutieusement dès la réception du lait jusqu’à l’emballage afin d’assurer leur qualité. Si vous passez par Kapuskasing, ne manquez pas d’arrêter à la fromagerie. Ils vous feront déguster leurs produits et vous donneront de judicieux conseils. Nous repartons avec trois sortes de fromage, des confitures et des pacanes à l’érable et au whisky (le choix de Serge). Nous avons de bonnes provisions pour notre prochain BBQ familial.


La fromagerie Kapuskoise

20 kilomètres à l’est de Kapuskasing se trouve la petite ville de Moonbeam. Ça fait des années que notre amie Pauline Léonard nous parle de sa ville natale, il fallait absolument que nous nous y arrêtions pour aller découvrir la maison où elle a vu le jour.  Nous pensions obtenir des renseignements à l’Information Touristique mais c’était fermé (cause Covid). Je m’informe aussi au dépanneur tout près mais la dame ne peut pas m’aider.  Je laisse un message à Pauline pour qu’elle me rappelle. Finalement, je reçois son appel et elle est toute contente de nous savoir à Moonbeam. Elle m’informe que sa maison natale est maintenant le Centre d’Art du village où se tiennent des expositions cet été.  Pauline ne me précise pas l’adresse  mais grâce à Google, nous finissons par localiser la maison de son enfance.  Là encore tout est fermé, il semble que les expositions débutent seulement en juillet. Cette maison a vu grandir les sept enfants d’Arthur et Anna et a aussi abrité à une certaine époque les grands-parents de Pauline. Je croyais revoir la maison familiale de ma mère à Normandin.


Pauline, pourquoi la soucoupe volante à Moonbeam?

La maison natale de Pauline devenue Galerie d'Art

La maison de Pauline du temps de son enfance

Nous nous rendons ensuite au parc provincial René Brunelle sur le bord du lac Rémi à quelques kilomètres de Moonbeam.  Nous essayons bien d’aller marcher un peu dans les sentiers, mais les moustiques qui sont sur un pied de guerre nous font rebrousser chemin.  Ce soir, pas de feu de camp car le temps s’est beaucoup refroidi, il fait à peine 12 degrés en soirée avec du vent et la pluie débute vers 21h00. Nous sommes quand même bien dans notre petite maison mobile avec la chaufferette électrique qui ronronne.  Nous écoutons un épisode de la série La Templanza.

P.S. - Pauline m'a répondu "La soucoupe volante est une idée farfelue du Conseil municipal de Moonbeam",

mardi 29 juin 2021

Kakabeka Falls, Thunder Bay et Hearst

 Après avoir fait nos adieux à la petite famille de Montréal qui campait en face de nous et qui sont en route pour Vancouver, nous quittons Rushing River.  Nous leur souhaitons que la canicule qui sévit en Colombie Britanique, avec une température dans les 40 degrés, sera terminée à leur arrivée.

 De Rushing River, nous nous rendons à nouveau à Kakabeka Falls pour une nuit. C’est une longue route de 450 kilomètres et un changement d’heure. Nous passons de l’heure centrale à l’heure de l’est.

 Nous nous arrêtons à Dryden, petite ville sans intérêt, pour aller au LCBO et à la banque.  Le GPS nous dit qu’il y a un IGA mais il semble être disparu en fumée. Nous trouvons quand même une petite épicerie où je trouve du lait Grand Pré, un incontournable en camping, des tortillas et des pains à burger pour les lunchs, mais pas de sauce à hot chicken. Même la commis ne connaît pas ça.

 Le ciel s’ennuage et la température ne dépasse pas 23 degrés. Aurons-nous de la pluie à Kakabeka Falls? On se souviendra de la petite ville Ignace pour le prix de son essence à $1,55 le litre.

 Il fait beau et trop chaud à Kakabeka Falls, 27 degrés ressentis 36, sans vent.  C’est la première fois que nous souffrons de la chaleur depuis deux semaines.  Nous avons un site avec électricité, ce qui nous permet de faire fonctionner les ventilateurs.  Finalement aucune pluie mais beaucoup d’humidité.  Nous restons au coin du feu jusqu’à la noirceur.

Camping à Kakabeka Falls

 A notre levée mardi matin, il fait 15 degrés et nous sortons les chandails.  Après avoir quitté le camping nous allons faire quelques visites à Thunder Bay. 1er arrêt : Hillcrest Park qui surplombe la baie. Ce matin le temps nuageux et la brume nous empêche d’apprécier le paysage à sa juste valeur. 

 Ensuite, à 7 kilomètres au nord de la ville, nous nous arrêtons au mémorial de Terry Fox, ce jeune homme au courage extraordinaire qui à l’âge de 23 ans, en rémission d’un cancer, a entrepris en 1980 la traversée du Canada à pied afin d’amasser des fonds pour la recherche du cancer. Amputé de sa jambe droite à cause de la maladie, il a couru  373 kilomètres en 143 jours en partant de St. John’s Terre-Neuve, avant que le cancer ne le force à abandonner ici dans la communauté de Shuniah. Il est décédé le 28 juin 1981. 

Mémorial de Terry Fox à Thunder Bay

Serge voulait absolument que nous allions à la mine d’améthyste au nord de Thunder Bay afin d’acheter des pierres pour décorer notre cour.  Il faut donc quitter la route 17 et parcourir 7,5 kilomètres dont 5 en gravelle pour y arriver. Il faut dire que la visite guidée offerte par la propriétaire des lieux en vaut la peine.  Elle est très fière de cette mine que ses parents ont achetée dans les années 1960 et qu’elle exploite avec son mari.  Des enfants viennent avec leurs parents pour ramasser des petites pierres. Ils les brossent, les lavent, les font peser et repartent avec leurs trésors. Il y a de très beaux bijoux à la boutique qui sont fabriqués à partir des améthystes de la mine.

La guide à la mine d'améthyste
 

Les trésors de Serge

A Nipigon, nous délaissons la route 17 pour prendre la route 11 Nord. Nous longeons le lac Nipigon puis entrons en forêt en direction est.  Nous traversons les petites villes de Geraldton et Longlac.  Nous arrivons au camping Veilleux à Hearst à 18h00 après avoir parcouru 580 kilomètres.  Hearst est situé à 935 kilomètres au nord de Toronto et sa population est à 90% francophone. On se croirait au Québec dans ce petit camping sur le bord du lac Ste-Thérèse, tout le monde parle français.

 

La marina du camping Veilleux

dimanche 27 juin 2021

Rushing River et Kenora

 Une autre longue journée de route en ce 25 juin.  Ayant quitté Quetico à 9h00, nous arrivons à Rushing River à 15h00 par les routes 11 et 71.   En cours de route, nous nous sommes arrêtés à Fort Frances qui est une jolie petite ville dans le district de Rainey River . Nous nous stationnons près de la tour d’observation le long de la promenade qui borde la rivière Rainey.  Nous sommes à peu de distance du Minnesota aux États-Unis qui se trouve juste de l’autre côté de la rivière. En temps normal, pour traverser la frontière il faut juste traverser le pont. La frontière entre les deux pays étant encore fermée en raison de la Covid, nous restons sagement au Canada.

 Fort Frances fut la première colonie établie à l’ouest du lac Supérieur par Pierre Gaultier de Varennes, Sieur de la Vérendrye. En 1731 il fit construire le Fort Saint-Pierre, où se trouve maintenant Fort Frances, comme lieu de rencontre avec les peuples autochtones pour la traite des fourrures. En 1817, la compagnie de la Baie d’Hudson fit construire un fort pour remplacer l’ancien. Le nouveau poste de traite des fourrures fut nommé Fort Frances en l’honneur de  Frances Ramsay Simpson, l’épouse de George Simpson, gouverneur de la compagnie de la Baie d’Hudson à l’époque. Au début  des années 1900, un moulin de pulpe et papier fut le principal employeur de la région jusqu’ à sa fermeture en 2014.


Promenade à Forrt Frances

Nous nous arrêtons ensuite à Emo pour faire le plein d’essence et nous allons pique-niquer le long du parc Emo sur le bord de la rivière.  Nous aimons nous arrêter pour pique-niquer à des endroits pittoresques avec vue et prendre le temps de regarder les citoyens de la ville vaquer à leurs activités quotidiennes. Plusieurs vont chez Ace, le quincaillier, d’autres vont au bureau de poste.  Tout au long de la journée, nous avons côtoyé des lacs et des rivières, dont Seine River d’une longueur de 240 kilomètres. La rivière fut parcourue à l’époque de la Nouvelle-France par les trappeurs et les coureurs des bois canadiens-français. L’un deux, nostalgique de son pays d’origine, lui a peut-être donné ce nom en souvenir de la Seine en France.

Au camping de Rushing River, j’avais réservé le site 114 qui s’avère très loin du bâtiment des douches. Heureusement il y a une petite plage juste à côté où nous pouvons nous rafraîchir.  Les sites 112 et 108 pas très loin ont une vue sur le lac. Nous aurions aimé nous y installé mais ils ne sont pas libres pour les trois prochains jours.


Samedi matin, nous partons pour Kenora dans le but d’aller marcher la boucle B du sentier Tunnel Island. Ni le GPS, ni Google Maps ne peuvent nous indiquer où se trouve ce sentier.  Nous parcourons la petite ville de Kenora à l’affût d’une affiche indiquant le sentier.  En sortant de la ville nous voyons un homme marchant sur le bord de la route. Nous nous arrêtons et lui demandons s’il connaît ce sentier.  « Retournez en ville et après l’hôpital, prenez la première rue à droite après le Nursing Home », dit-il.  Le GPS peut facilement identifier où se trouve l’hôpital et nous dénichons enfin le petit chemin de terre qui mène au début du sentier.  Le parcours de la boucle B d’une longueur de 6 km est très joli et nous conduit sur les rives de l’île Tunnel et près du barrage Normand. Il y a quand même des pentes raides et rocheuses par endroits mais la ville y a installé des cordes pour aider les marcheurs.  Au bout de 2 heures 15 minutes nous sommes de retour au stationnement. Une jeune fille avec son chien, que nous avions rencontrée sur le sentier, nous demande si nous allons à Kenora et si elle peut embarquer avec nous. Bien sûr que l'on accepte. Nous la laissons près du Safeway car elle demeure tout près.  Elle demeure à l'île-du-Prince-Édouard et fait un stage cet été chez le vétérinaire de Kenora.  Voilà, notre bonne action de la journée est faite.

Sur le sentier Tunnel Island


Un joli graffiti sous la voie ferrée

Après un arrêt à l’épicerie Safeway, nous retournons au camping et nous passons une partie de l’après-midi sur la mini-plage en compagnie de nos voisins de camping, une petite famille de Winnipeg qui sont ici pour la fin de semaine, Beau, Sabrina, Eliott et le pitou Miko.   

A notre mini-plage près de notre site de camping

Dimanche, une journée sans nuage et sans pluie s’annonce avec une température aux alentours de 25 degrés.  On ne peut pas demander mieux.  Nous sommes désolés pour ceux qui vivent plus au sud et qui subissent une canicule qui les oblige à rester à l’intérieur à l’air climatisé. Je voudrais passer tout l’été dans le Nord. Après déjeuner, Eliott et Sabrina viennent nous rendre visite et on entend Miko, le pitou, pleurer sur le site voisin.  C’est qu’il est attaché et voudrait bien venir nous rejoindre. Une fois détaché, il arrive en courant, réclamant des caresses.

 Nous partons plus tard que prévu pour notre randonnée quotidienne.  Nous allons marcher sur les sentiers Beaver Pond et Granite Knoll qui débutent tout près de notre site. Beaver Pond offre de beaux points de vue sur Stokes Lake où l’on voit les nénuphars commencer à fleurir. Après avoir traversé un pont, nous atteignons le sentier Granite Knoll qui est plus long et plus difficile et longe Dogtooth Lake. En cherchant sur l’application Reverso, je vois que Knoll veut dire « butte ou monticule ».  Oui, elles étaient nombreuses ces buttes de granite qu’il fallait escalader et redescendre. En plus, des troncs d’arbres obstruaient la piste à quelques endroits, nous obligeant à effectuer des séances de limbo assis sur les fesses, car nous sommes moins flexibles avec l’âge. Après un peu plus de 5 kilomètres et 2 heures et 15 de marche, nous étions de retour au camping, l’estomac vide et les jambes mortes.  Après avoir fait nos adieux à la petite famille de Winnipeg, nous sommes allés prendre nos douches, non pas à pied, mais en Safari Condo.  Nous avions atteint notre quota d’exercice pour la journée.

Sur les sentiers Beaver Pond et Granite Knoll



Serge l'a baptisé le sentier des Pierrafeu

Pas facile pour la mémé

Pas facile non plus pour le pépé

 Lundi matin nous quittons Rushing River et retournons à Kakabeka Falls pour une nuit.  Ensuite nous prendrons la direction encore plus vers le Nord pour nous rendre à Hearst, région très francophone à ce qu’on nous a dit. 

jeudi 24 juin 2021

Quetico

 Nous nous apprêtions à dîner lorsqu’une dame vient nous voir pour nous demander des informations sur notre Safari-Condo. Nous communiquons en anglais jusqu’à ce que nous réalisions que nous étions tous francophones. On se sent alors comme en famille et fraternisons rapidement.  Francine a présentement une petite roulotte en forme de tente qu’elle tire avec sa  voiture Nissan mais aimerait bien avoir le confort et l’accessibilité d’un VR semblable au nôtre et pouvoir y installer son kayak sur le toit.  Ce sera un projet pour le futur, dit-elle.  Elle demeure à Thunder Bay et connait bien le nord de l’Ontario. Elle est une banque d’informations pour nous. Elle a tout un parcours de vie ayant beaucoup voyagé et vécu à Hong-Kong pour y enseigner le français.  Pas pire pour une fille née à Sept-Îles. Ayant aussi marché trois fois sur les Chemins de Compostelle, nous voilà partis sur les récits de nos souvenirs communs. Nous invitons Francine à venir souper avec nous. Justement nous avons de la saucisse portugaise achetés au Métro de Thunder Bay que nous faisons cuire à petit feu sur la table de pique-nique et que nous dégustons avec le vin qu’elle nous a gentiment apporté.

Jeudi matin, après avoir cherché le plan des sentiers pendant dix minutes et l’avoir finalement trouvé dans les poches du pantalon de Serge, nous partons marcher sur les sentiers Whiskey Jack et The Pines. Notre but est de nous rendre à la plage de sable sur le bord du lac Pickerel à l’extrémité sud du sentier. La distance est de 11.2 kilomètres aller-retour. Le sentier est bordé de pins majestueux et de fleurs printanières, mais avec des montées et des descentes abruptes. Lorsque nous atteignons le premier site de camping sauvage sur le bord d’une plage, nous décidons que c’est le point de retour pour nous. Ce fut une randonnée de 3,5 heures et nous n’avons rencontré aucun marcheur. Les visiteurs du parc semblent préférer le canot et le kayak sur French Lake et Pickerel Lake.



Sur le bord du lac Pickerel

A notre retour, nous faisons nos adieux à Francine qui s’apprête à retourner à Thunder Bay et on se promet de rester en contact.  Ce soir au menu : pizzas avec la balance des saucisses et du vin de Francine, le tout dégusté au coin du feu. 


Après tant d'efforts, le lavage

Vendredi matin, nous partons pour le parc provincial Rushing River près de Kenora où nous camperons trois jours.

Timmins, New Liskeard, Ville-Marie, Coleman, Arrowhead

 Vendredi 2 juillet, nous nous rendons à Timmins où nous avons l’intention de visiter le musée  et ses expositions, dont celle racontant « ...