Une autre longue journée de route en ce 25 juin. Ayant quitté Quetico à 9h00, nous arrivons à
Rushing River à 15h00 par les routes 11 et 71.
En cours de route, nous nous sommes arrêtés à Fort Frances qui est une
jolie petite ville dans le district de Rainey River . Nous nous stationnons
près de la tour d’observation le long de la promenade qui borde la rivière
Rainey. Nous sommes à peu de distance du
Minnesota aux États-Unis qui se trouve juste de l’autre côté de la rivière. En
temps normal, pour traverser la frontière il faut juste traverser le pont. La
frontière entre les deux pays étant encore fermée en raison de la Covid, nous
restons sagement au Canada.
Fort Frances fut la première colonie établie à l’ouest
du lac Supérieur par Pierre Gaultier de Varennes, Sieur de la Vérendrye. En
1731 il fit construire le Fort Saint-Pierre, où se trouve maintenant Fort
Frances, comme lieu de rencontre avec les peuples autochtones pour la traite
des fourrures. En 1817, la compagnie de la Baie d’Hudson fit construire un fort
pour remplacer l’ancien. Le nouveau poste de traite des fourrures fut nommé
Fort Frances en l’honneur de Frances
Ramsay Simpson, l’épouse de George Simpson, gouverneur de la compagnie de la
Baie d’Hudson à l’époque. Au début des
années 1900, un moulin de pulpe et papier fut le principal employeur de la
région jusqu’ à sa fermeture en 2014.
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Promenade à Forrt Frances |
Nous nous arrêtons ensuite à Emo pour faire le plein d’essence et nous allons pique-niquer le long du parc Emo sur le bord de la rivière. Nous aimons nous arrêter pour pique-niquer à des endroits pittoresques avec vue et prendre le temps de regarder les citoyens de la ville vaquer à leurs activités quotidiennes. Plusieurs vont chez Ace, le quincaillier, d’autres vont au bureau de poste. Tout au long de la journée, nous avons côtoyé des lacs et des rivières, dont Seine River d’une longueur de 240 kilomètres. La rivière fut parcourue à l’époque de la Nouvelle-France par les trappeurs et les coureurs des bois canadiens-français. L’un deux, nostalgique de son pays d’origine, lui a peut-être donné ce nom en souvenir de la Seine en France.
Au camping de Rushing River, j’avais réservé le site
114 qui s’avère très loin du bâtiment des douches. Heureusement il y a une
petite plage juste à côté où nous pouvons nous rafraîchir. Les sites 112 et 108 pas très loin ont une
vue sur le lac. Nous aurions aimé nous y installé mais ils ne sont pas libres
pour les trois prochains jours.
Samedi matin, nous partons pour Kenora dans le but
d’aller marcher la boucle B du sentier Tunnel Island. Ni le GPS, ni Google Maps
ne peuvent nous indiquer où se trouve ce sentier. Nous parcourons la petite ville de Kenora à
l’affût d’une affiche indiquant le sentier.
En sortant de la ville nous voyons un homme marchant sur le bord de
la route. Nous nous arrêtons et lui demandons s’il connaît ce sentier. « Retournez en ville et après l’hôpital,
prenez la première rue à droite après le Nursing Home », dit-il. Le GPS peut facilement identifier où se
trouve l’hôpital et nous dénichons enfin le petit chemin de terre qui mène au
début du sentier. Le parcours de la
boucle B d’une longueur de 6 km est très joli et nous conduit sur les rives de
l’île Tunnel et près du barrage Normand. Il y a quand même des pentes raides et rocheuses
par endroits mais la ville y a installé des cordes pour aider les
marcheurs. Au bout de 2 heures 15
minutes nous sommes de retour au stationnement. Une jeune fille avec son chien, que nous avions rencontrée sur le sentier, nous demande si nous allons à Kenora et si elle peut embarquer avec nous. Bien sûr que l'on accepte. Nous la laissons près du Safeway car elle demeure tout près. Elle demeure à l'île-du-Prince-Édouard et fait un stage cet été chez le vétérinaire de Kenora. Voilà, notre bonne action de la journée est faite.
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Sur le sentier Tunnel Island |
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Un joli graffiti sous la voie ferrée |
Après un arrêt à l’épicerie Safeway, nous retournons
au camping et nous passons une partie de l’après-midi sur la mini-plage en
compagnie de nos voisins de camping, une petite famille de Winnipeg qui sont
ici pour la fin de semaine, Beau, Sabrina, Eliott et le pitou Miko.
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A notre mini-plage près de notre site de camping |
Dimanche, une journée sans nuage et sans pluie s’annonce
avec une température aux alentours de 25 degrés. On ne peut pas demander mieux. Nous sommes désolés pour ceux qui vivent plus
au sud et qui subissent une canicule qui les oblige à rester à l’intérieur à l’air
climatisé. Je voudrais passer tout l’été dans le Nord. Après déjeuner, Eliott et
Sabrina viennent nous rendre visite et on entend Miko, le pitou, pleurer sur le
site voisin. C’est qu’il est attaché et voudrait
bien venir nous rejoindre. Une fois détaché, il arrive en courant, réclamant
des caresses.
Nous partons plus tard que prévu pour notre randonnée
quotidienne. Nous allons marcher sur les
sentiers Beaver Pond et Granite Knoll qui débutent tout près de notre site.
Beaver Pond offre de beaux points de vue sur Stokes Lake où l’on voit les nénuphars
commencer à fleurir. Après avoir traversé un pont, nous atteignons le sentier
Granite Knoll qui est plus long et plus difficile et longe Dogtooth Lake. En
cherchant sur l’application Reverso, je vois que Knoll veut dire « butte
ou monticule ». Oui, elles étaient
nombreuses ces buttes de granite qu’il fallait escalader et redescendre. En
plus, des troncs d’arbres obstruaient la piste à quelques endroits, nous
obligeant à effectuer des séances de limbo assis sur les fesses, car nous
sommes moins flexibles avec l’âge. Après un peu plus de 5 kilomètres et 2
heures et 15 de marche, nous étions de retour au camping, l’estomac vide et les
jambes mortes. Après avoir fait nos
adieux à la petite famille de Winnipeg, nous sommes allés prendre nos douches, non
pas à pied, mais en Safari Condo. Nous
avions atteint notre quota d’exercice pour la journée.
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Sur les sentiers Beaver Pond et Granite Knoll |
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Serge l'a baptisé le sentier des Pierrafeu |
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Pas facile pour la mémé |
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Pas facile non plus pour le pépé |
Lundi matin nous quittons Rushing River et retournons à Kakabeka Falls pour une nuit. Ensuite nous prendrons la direction encore plus vers le Nord pour nous rendre à Hearst, région très francophone à ce qu’on nous a dit.